Voici un deuxième aperçu de la matière partagée dans mon cours de cuisine « Le Québec dans son assiette ».
Mon idée derrière ce cours n’est pas de vous transformer en locavore à 100 %, mais plutôt d’encourager des petits changements, un à la fois, et voilà que nous constatons que notre chaîne d’approvisionnement alimentaire raccourcit et c’est ce qu’on veut.
1. Mangez local, le livre !
Une de personnes les plus inspirantes du mouvement locavore est très certainement Julie Aubé. C’est pas mal elle mon inspiration pour mon cours « Le Québec dans son assiette ». J’ai eu la chance de faire une visite « Prenez le champ » avec elle en 2019. C’était avec Vyckie de la Ferme D’Auteuil/Kiosque chez Vallaincourt et O-citrus. Vyckie est la seule productrice d’agrumes locaux au Québec et ce fut fort intéressant.
J’ai acheté le premier livre de Julie une bible d’escapades gourmandes de notre terroir intitulé « Prenez le champ ! » Une merveille, car depuis la naissance de mes enfants j’ai une passion moi aussi pour l’agrotourisme. Il est fabuleux ce livre et Julie vient tout juste de publier un nouveau livre qui s’intitule « Mangez local »
Si vous lisez cet article, c’est que le sujet vous intéresse alors j’avais envie de vous le recommander même si le livre n’est pas végane. Il répond à un besoin et à nos questions. Quoi faire pour maximiser les mois d’abondance? Quels sont les modes d’approvisionnement les plus intéressants? Comment bien congeler, mettre en conserve, déshydrater, lactofermenter et adopter les principes du caveau à légumes?
OUI !
–Les évènements Prenez le champ de Julie (temporairement sur pause dû au contexte actuel)
–Ma page faceboook Agrotourisme durable à Laval & Rive-Nord
2.Les petits fruits du Québec en janvier
Les fraises, les bleuets, les framboises de saison OUI, mais il faut penser et voir plus loin que ça. La camerise, l’amélanche (« sakatoon berry »), le sureau, l’argousier gagnent à être connus. La bonne vieille rhubarbe (c’est maintenant la saison) et les prunes sont tous des fruits d’ici qu’on peut congeler et utiliser tout au long de l’hiver.
Conserver une belle variété, ça permet d’éviter ou d’avoir moins recours aux fruits importés durant les mois froids.
-L’argousier c’est le fruit de la passion du Québec le saviez vous? Il est délicieux cuit en compoté avec une touche de sirop d’érable. Une compagnie créative à découvrir ici.
-La camerise, avez-vous osé l’essayer? Au Québec, nous avons de plus en plus de producteurs (dont plusieurs offrent l’autocueillette). Moi j’adore ce fruit et mes filles lui trouvent un air de trop gros bleuet.
-Être un(e) pro de la congélation c’est ici
-Si acheter de saison, et congeler n’est pas une option pour vous, sachez que Gourmet Sauvage en vend sur son site, déjà congelé en gros.
On trouve aussi des marques québécoises dans le congelé de plusieurs magasins d’aliments naturels.
Camerise Indigo +
Only blue
Les cueilleurs de Tingwick
Petits fruits du Québec séchés :
Fruit d’Or, Patience fruit &co., Délices du Lac saint Jean
3. Légumineuses d’ici ? Oui, c’est possible.
Vous aimeriez augmenter votre consommation de légumineuses pour avoir plus de sources de protéines végétales dans votre assiette? Pour toutes sortes de bonnes raisons, les légumineuses sont éthiques, écologiques, économiques, délicieuses et bonnes pour la santé.
On parle beaucoup des producteurs de viande pour encourager l’économie locale, mais si vous êtes végé ou aspirer le devenir, vous contribuez aussi parce qu’un végé n’a pas besoin de manger plus d’aliments importés que tout autre, bien au contraire. Nous avons l’opportunité d’encourager nos producteurs bio et locaux qui font une culture de produits du terroir non dommageable, été comme hiver.
Tournevent est une de mes PME Québécoise préférées, gros coup de cœur. La compagnie est un modèle d’entreprise responsable extraordinaire au Québec. Située à Hébertville au Lac-Saint-Jean, Tournevent pratique une agriculture dite « nordique » aux conditions boréales. Elle possède la certification agroboréale. Ces produits sont abordables et d’une qualité irréprochable.
J’apprécie particulièrement : les lentilles béluga et l’huile de caméline
4. Sirop d’érable, facile !
Tous ceux qui ont assisté aux cours de cuisine de L’Armoire du Haut le savent, le sirop d’érable est notre chouchou et c’est celui d’entre tous les sucrants que nous préférons utiliser. Le sirop d’érable fait partie de la culture culinaire québécoise, c’est un édulcorant naturel ne contenant aucun additif ni colorant. Il est obtenu à la suite de l’évaporation de la sève récoltée dans les érablières un peu partout au Québec.
J’aime particulièrement mise à part le sirop à mon père évidemment :)
Domaine des 15 lots (respecte les normes biologiques) & Biodélices
On peut utiliser le sirop d’érable à la place du sucre dans tout. A go on y va !
Dans les marinades asiatiques, oui il est parfait, dans la sauce à spaghetti pour casser l’acidité aussi et même dans le café ! Évidemment dans tous les desserts (gâteaux, muffins, galette).
Voir ici la substitution du sucre –> le sirop d’érable
Recettes
–Crème à l’érable
–Lait chaud à l’érable
Mon must hiver 2020. Pour remplacer le chocolat chaud après nos sorties à l’extérieur nous avons commencé une nouvelle tradition : du lait chaud à l’érable.
Dans un mousseur à lait (ou sur la cuisinière dans un chaudron), je verse du lait d’avoine ou de soya, et du sirop d’érable. Je laisse chauffer et mousser et je le sers dans une tasse avec des pépites de sucre d’érable sur le dessus!
5. La vanille ou le bouleau?
Pourquoi est-ce que je n’utilise presque plus de vanille ? La raison de base est purement économique. Je ne veux pas dire que le coût de ce produit n’est pas justifié loin de là, je crois même qu’elle est, depuis toujours, sous-évaluée. La culture de la vanille c’est toute une aventure. J’en achète encore, mais je me procure des gousses (je fais moi-même mon essence). Je m’assure qu’elle soit biologique, mais surtout équitable. Je paie très cher et je l’utilise avec parcimonie.
C’est tout de même son prix qui m’a amené un questionnement. J’ai donc exploré pour trouver des alternatives moins exotiques.
–L’essence de mélilot (vanille boréale) c’est terriblement bon avec les fruits, ça parfume juste bien. Attention de ne pas trop en mettre car elle peut être amer. A essayer avec les fraises fraîches et un peu de sirop d’érable. Un délice.
Je substitue en quantité égale avec la vanille dans les cuissons.
-J’avais du sirop de bouleau pour me faire des mocktails (simplement y ajouter du soda c’était une idée de Nicole à notre Party de Noël) et finalement je l’utilise beaucoup en remplacement de l’essence de vanille. Je l’ai aussi adopté, comme coulis. Je l’apprécie beaucoup dans les poudings, le crémage, le gâteau, c’est pas mal polyvalent. Ca goûte le caramel brulé et on n’y trouve pas l’amertume de la vanille ou le mélilot.
Je substitue en quantité égale avec la vanille.
Recette
Compote de rhubarbe au sirop de bouleau avec salsa de fraises au mélilot
Sirop de bouleau en coulis sur un gâteau
—
En passant les épiceries Avril et La moisson font des efforts considérables pour s’approvisionner de produits du Québec.
Les plateformes comme Lufa et Le panier bleu nous facilite aussi beaucoup la tâche
La boutique Marché des saveurs au Marché Jean Talon est spécialisé en produit du terroir.
Encore une fois je ne suis absolument pas commandité pour vous parler de ces produits.